Comme chaque année, la NBA Draft a réservé son lot de surprises et de « steals » (ces talents qui ne sont pas choisis parmi les toutes premières places, mais qui pourraient se révéler bien plus précieux que prévu). Bien que l’attention ait surtout été portée sur Cooper Flagg et Dylan Harper, plusieurs franchises ont profité de cette Draft pour réaliser des choix malins en dehors du top 10.
Des équipes comme le Heat, les Grizzlies ou encore le champion en titre, le Thunder, ont su tirer leur épingle du jeu et repartir avec de véritables joyaux. Voici les cinq plus gros steals repérés cette année.
Lorsque le Heat a sélectionné Jakucionis, beaucoup ont d’abord été surpris… avant de comprendre le coup de génie. Le meneur lituanien, brillant à Illinois, était considéré comme un talent digne de la loterie. Au fil de la première soirée, ce dernier a toutefois connu une descente au classement, permettant à Miami de le récupérer en 20e position de la NBA Draft.
Doté d’une excellente lecture du jeu, d’un contrôle chirurgical du pick-and-roll et d’une formation technique solide inspirée du basket européen, Jakucionis débarque dans un environnement idéal. Avec Erik Spoelstra, il pourrait rapidement devenir une pièce majeure de la rotation, grâce à son intensité et sa vision du jeu.
Le Heat a d’ailleurs la réputation d’exceller dans le développement de talents sous-estimés. Avec ce contexte compétitif et structuré, Jakucionis a tout pour exploser bien plus vite qu’on ne l’imagine.
Avant même la Draft, l’histoire de Coward ressemblait déjà à un scénario de film. Passé par la modeste université de Willamette (Division III), il a ensuite brillé à Washington State et grimpé dans les classements tout au long de la saison.
Avec sa grande envergure, son explosivité et sa polyvalence défensive, le jeune homme était vu par certains comme un potentiel top 10. Memphis n’a pas hésité à échanger deux choix de premier tour pour l’obtenir, convaincu de son énorme potentiel.
Son profil allie polyvalence offensive, intelligence tactique et engagement défensif. Dans un collectif qui valorise l’effort et la mentalité d’équipe, Coward aura le temps d’évoluer sans pression immédiate. Il pourrait rapidement devenir l’un des rookies les plus marquants de la saison.
À seulement 19 ans, Sorber affiche déjà des statistiques comparables à celles de Chris Webber à Michigan dans les années 1990. À Georgetown, il a compilé près de 14 points, 8 rebonds, 2 passes, 2 contres et 1,5 interception de moyenne, un impact global rare pour un intérieur aussi jeune.
Avec son explosivité, son instinct défensif et sa capacité à jouer dans la raquette, Sorber est pressenti pour remplacer Isaiah Hartenstein à moyen terme.
Sa maturité de jeu est impressionnante : il ne force pas, distribue intelligemment et protège le cercle comme un vétéran. Au sein du champion en titre, ce dernier pourrait devenir rapidement un élément fondamental de la rotation et accompagner la montée en puissance du Thunder.
Fils de l’ancien joueur NBA Jason Richardson, Jase débarque à Orlando avec un nom prestigieux… mais aussi un vrai talent. À Michigan State, il s’est illustré par son adresse extérieure (41 % à trois points) et sa capacité à seconder à la création tout en gardant un rôle de scoreur.
Son profil correspond parfaitement aux besoins du Magic : une équipe jeune qui manque de spacing et de maturité offensive. Avec le retour de Jalen Suggs et l’arrivée de Desmond Bane, Richardson pourra s’intégrer rapidement et offrir une menace extérieure fiable.
Son éthique de travail et son sérieux devraient lui permettre de gagner du temps de jeu dès sa saison rookie. Un choix qui pourrait rapporter gros, bien au-delà de la valeur habituelle d’un 25e pick de NBA Draft.
Enfin, Boston a une fois de plus démontré son flair pour repérer les talents européens. Hugo Gonzalez, formé au Real Madrid, n’était pas particulièrement convoité par la majorité des scouts. Mais Brad Stevens et son staff ne l’ont pas laissé passer.
Plutôt que de rester en Europe, Gonzalez devrait rejoindre immédiatement la rotation des Celtics. Avec son énergie débordante, sa défense agressive, sa vision du jeu et son intensité, l’Espagnol colle parfaitement à l’ADN de Boston.
Sa polyvalence et sa maturité tactique devraient séduire rapidement Joe Mazzulla, et lui offrir des minutes précieuses malgré la densité de l’effectif.
Ces cinq joueurs illustrent parfaitement que la valeur d’un choix ne se limite pas à sa position dans la Draft. Souvent, c’est dans les « steals » que se cachent les futurs contributeurs majeurs, voire les stars inattendues.
Crédit photo : Brad Penner-Imagn Images
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