Lors d’une interview accordée à The Athletic, Jon Horst, General Manager des Milwaukee Bucks, est revenu sur le buyout de Damian Lillard et la signature de Myles Turner.
Pour Horst, chaque décision implique une part de risque.
Je pense que chaque décision, chaque mouvement comporte des risques et des opportunités. Ce cas ne fait pas exception. Nous avons vu dans la possibilité d’acquérir un agent libre très productif, élite, dans la force de l’âge et parfaitement complémentaire de Giannis, une réelle opportunité pour les deux prochaines saisons, plutôt que de conserver Dame à plein salaire. C’est avant tout cela qui nous a semblé opportun.
Concernant la future charge financière de la franchise, le dirigeant se montre prêt à assumer les conséquences si cela permet à Milwaukee de viser un nouveau titre NBA.
La charge financière sur les trois années suivantes ? C’est certain que certains verront cela comme un frein ou un obstacle supplémentaire, et c’est compréhensible. Mais nous faisions déjà face à un défi majeur, une complexité qu’il nous fallait gérer maintenant. Et le “maintenant” a plus d’importance que tout. Maximiser le prime de Giannis et nos chances de gagner, c’est notre responsabilité permanente. C’était donc vraiment une décision entre présent et avenir.
Myles Turner, selon Horst, incarne le profil idéal pour évoluer aux côtés d’un Giannis Antetokounmpo plus dominant que jamais. L’ancien intérieur des Pacers s’est engagé pour les quatre prochaines saisons, offrant une fenêtre de tir solide à la franchise du Wisconsin.
«Cela dit, Myles est un joueur exceptionnel, dans son prime, sous contrat pour quatre ans. Donc, sur les cinq années à venir, nous avons Myles Turner pendant quatre d’entre elles. Ce n’est pas comme si nous avions juste pris un pari immédiat avec quatre années de risque sans garantie de rendement derrière. Nous avons au moins quatre saisons avec un Myles Turner à un très haut niveau, inscrit sur nos comptes. Et il y a d’autres éléments que nous avons mis en place, d’autres mouvements réalisés, d’autres joueurs que nous avons pu acquérir grâce à cette décision. Et je pense sincèrement que les retombées positives de cette opération compenseront largement les plus de 20 millions de dollars de charge financière à venir.
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— Milwaukee Bucks (@Bucks) July 7, 2025
Malgré une élimination dès le premier tour des playoffs, Jon Horst a tenu à rappeler que cette stratégie avait été pensée bien en amont.
Je pense que cette stratégie était déjà présente pour nous, de manière très claire. Ce qui s’est passé en fin de saison est regrettable, bien sûr. Mais cette stratégie faisait partie d’un ensemble plus large d’approches que nous étudiions, en interne, pour libérer de la masse salariale. Il y avait plusieurs façons de procéder : par transfert, via la méthode du waive-and-stretch, ou en profitant de notre position avantageuse vis-à-vis de la luxury tax cette saison par rapport aux années précédentes.
Dès le début de l’intersaison, Myles Turner figurait en tête de liste, notamment grâce à la flexibilité salariale retrouvée.
Dès le début de l’intersaison, on savait qu’à part Detroit et Brooklyn, nous avions autant de flexibilité que n’importe quelle autre franchise. Nous avions des choix de draft échangeables, des contrats échangeables. Ce n’était pas une intersaison où nous étions acculés. C’était au contraire une période où plusieurs chemins s’offraient à nous. Et cette voie, nous l’avons toujours envisagée. Myles a toujours été une cible.
L’ajout d’un intérieur fiable à trois points aux côtés de Giannis Antetokounmpo s’inscrit dans la continuité de l’identité des Bucks.
Ce que j’adore dans cette acquisition (parmi de nombreuses choses), c’est qu’elle nous permet, certes, de faire des choses différemment, mais surtout de rester fidèles à ce qui a fait notre force. Avec le style de jeu de Giannis, celui de Doc, et ma vision du basket, nous avons toujours espacé le terrain, fait circuler le ballon, pris beaucoup de tirs à 3 points et Giannis s’épanouit dans ce système.
Myles Turner pourrait représenter une version plus jeune de Brook Lopez, acteur majeur du titre remporté il y a quelques années.
Myles est un excellent joueur dans le spacing. Nous aimons jouer grand, physique, et protéger le cercle. Myles est élite dans ce domaine. Mais nous avions besoin de progresser sur notre vitesse et notre efficacité défensive sur le périmètre, notamment dans le jeu sur pick-and-roll, qui est devenu central en NBA. Avoir plusieurs défenseurs capables de switcher, jouer plus vite en transition, des deux côtés du terrain… Myles apporte tout cela, tout comme Bobby (Portis), qui va jouer un rôle plus important que jamais chez nous.
À travers des décisions fortes durant l’intersaison, Jon Horst démontre une ambition claire : offrir une nouvelle chance de titre à Giannis Antetokounmpo.
Crédit photo : Benny Sieu-USA TODAY Sports