Toujours plus puissante, la NBA continue d’offrir à ses joueurs des contrats mirobolants et des salaires annuels à 8 chiffres. Preuve de la flambée des sommes touchées par ses stars, Shai Gilgeous-Alexander a paraphé cet été le plus gros deal de l’histoire. Un contrat XXL à 285M$ sur 4 ans. Une tendance qui comporte tout de même une certaine part de risque pour les franchises du fait d’un retour sur investissement incertain.
A près d’un mois du début de la prochaine saison NBA, The Playoffs revient sur les pires contrats de la grande ligue sur l’exercice 2024-2025. Un constat a posteriori basé sur le montant des émoluments perçus par les joueurs listés au regard de leurs performances et ou du nombre de matchs disputés sur la saison du fait des blessures.
Scoring machine lors de ses années à Washington, Bradley Beal semble sur la courbe descendante depuis deux saisons. Signé au prix fort par Matt Ishbia et les Suns à l’intersaison 2023, l’ancien de Florida n’a jamais répondu aux attentes placées en lui par la franchise de l’Arizona et sort de son pire exercice statistique depuis son année rookie. Une situation qui a poussé Phoenix a faire table rase du présent en rachetant le contrat du natif de St Louis cet été. Un comble pour un joueur recruté en grande pompe pour redorer le blason du club à court terme aux côtés de Devin Booker.
Autre joueur concerné par un buy out sur cette intersaison, Damian Lillard ne s’est pas montré bien rentable pour les Bucks l’an dernier. Débarqué contre sa volonté à Milwaukee en 2023 après 11 années passées à Portland, Dame a toujours semblé en marge du projet de la franchise du Wisconsin, incapable de créer la relation espérée par le front office avec Giannis Antetokounmpo. Productive d’un strict point de vue statistique, sa dernière saison aux Bucks s’est soldée par un échec malgré le gain de la NBA Cup. Limité à 58 matchs sur la saison et à 3 rencontres de Playoffs anecdotiques avant de subir une rupture du tendon d’Achille (7,0 points à 22%), Lillard n’a pu empêcher Milwaukee de sortir au 1er tour des Playoffs pour la seconde année de rang malgré de grandes ambitions. Un raté qui a poussé le rookie de l’année 2013 à retourner aux Blazers à l’intersaison.
Recruté l’été dernier par Philly pour 212M$ sur 4 ans, Paul George a connu sa pire saison NBA depuis 2013 en 2024-2025. Blessé la moitié de l’année (41 matchs), l’ailier s’est montré incapable de maintenir les Sixers à flots. Lieutenant annoncé d’un Joël Embiid finalement absent l’essentiel de la saison, PG13 a déçu. Avec 16,2 points à 43% seulement au shoot contre 22,6 unités à 47% en 2023-2024, l’ancien de Fresno State a connu une véritable régression. De quoi donner des sueurs froides à la franchise de Pennsylvanie au regard du bail du joueur, signé jusqu’en 2028…
Actuellement sans club et en pleine réflexion quant à son avenir dans le basket, Ben Simmons a bouclé un nouvel exercice indigne de son talent et de son salaire XXL. Passé par les Nets puis les Clippers, l’Australien a produit ses plus petites moyennes en carrière en 2024-2025 avec notamment 2,9 points, 3,8 rebonds et 3,1 assists lors des 18 rencontres disputées sous le maillot de L.A (0,8 points en 8 minutes en Playoffs). Des chiffres aberrants pour le 1er choix de la Draft NBA 2016, âgé de 29 ans seulement et sacré All-Star à 3 reprises.
Difficile d’imaginer moins rentable que le contrat signé par Philadelphie avec Joël Embiid l’an dernier. Du moins pour le front office des Sixers ! Limité à 19 sorties sur l’exercice 2024-2025, l’américano-franco-camerounais a signé ses plus faibles productions en 5 ans avec une efficacité pour le moins suspecte au regard de son talent et de son poste (44,4% d’adresse générale). Pire, le MVP NBA 2023 s’est montré incapable de porter l’équipe sur ses larges épaules lorsqu’il était sur le parquet, affichant un triste bilan de 8 victoires et 11 défaites en saison. Une baisse de rendement due aux blessures qui pourrait s’avérer bien coûteuse pour les 76ers, engagés avec leur big man jusqu’en 2029. Alors qu’il se murmure que le joueur de 31 ans puisse ne jamais retrouver son meilleur niveau, Joël Embiid percevra en effet la bagatelle de 243M$ sur les quatre prochaines années…
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