L’aventure de Damian Lillard chez les Milwaukee Bucks a officiellement pris fin mardi 1er juillet. Le meneur, neuf fois All-Star, a été libéré dans le cadre d’une opération destinée à alléger la masse salariale de la franchise et permettre l’arrivée de Myles Turner, récemment devenu agent libre après une campagne remarquée avec les Indiana Pacers, finalistes malheureux de la NBA.
À deux semaines de ses 35 ans, la star quitte le Wisconsin sur une note amère, stoppée net par une blessure au tendon d’Achille lors des derniers playoffs. L’état physique de Lillard a représenté un obstacle majeur tout au long de son passage à Milwaukee, marqué par deux éliminations consécutives dès les premières séries de post-saison.
Avec une fin de carrière désormais en ligne de mire, le temps joue contre Lillard dans la quête d’une première bague. Malgré une absence quasi certaine sur l’intégralité de la saison 2025-26, plusieurs franchises pourraient se montrer intéressées, misant sur un retour compétitif et l’impact d’un tel vétéran dans un vestiaire.
Dans le cadre de la rupture de contrat, Milwaukee versera encore environ 22 millions de dollars au joueur sur les cinq prochaines années. Une sécurité financière suffisante pour envisager un engagement au minimum vétéran avec un prétendant au titre, dans l’espoir de décrocher enfin une couronne NBA.
Tour d’horizon des cinq destinations les plus plausibles selon The Playoffs.
Just in: The Milwaukee Bucks are waiving Damian Lillard and stretching the remaining $113 million on his contract in order to acquire Myles Turner, sources tell ESPN. Lillard's two seasons in Milwaukee come to an end as he rehabilitates a torn Achilles tendon. pic.twitter.com/eg1D1TMFM6
— Shams Charania (@ShamsCharania) July 1, 2025
Une association entre Damian Lillard et les Boston Celtics offrirait des avantages aux deux camps. En convalescence prolongée après sa rupture du tendon d’Achille, l’ancien franchise player de Portland pourrait s’intégrer dans une équipe en pleine transition. Côté Celtics, l’effectif devra évoluer sans Jayson Tatum, victime de la même blessure.
Le départ de Jrue Holiday vers Portland a laissé vacant le poste de meneur titulaire. Anfernee Simons fait figure de favori pour former le backcourt avec Derrick White, mais une arrivée de Lillard renforcerait considérablement deux secteurs clés du jeu bostonien : la création offensive et l’adresse extérieure.
Malgré les contraintes du « second apron » imposées par les nouvelles règles salariales, Boston bénéficie d’une exception pour signer un vétéran au minimum. Un contexte idéal pour envisager une montée en puissance progressive en vue de la saison 2026-27.
Malgré les blessures, Orlando a réalisé une saison encourageante. L’encadrement dirigeant semble désormais prêt à franchir un cap, comme en témoigne le transfert de Kentavious Caldwell-Pope et Cole Anthony contre Desmond Bane, dans l’optique d’améliorer une attaque longtemps en difficulté, notamment derrière l’arc (spécialité de Lillard).
Avec une masse salariale encore maîtrisée et un groupe en pleine ascension, Orlando représenterait une destination idéale pour relancer une carrière en suspens. Une association entre Lillard et Bane permettrait de constituer l’un des backcourts les plus redoutables à trois points de toute la ligue.
À Los Angeles, l’urgence se fait sentir. Après plusieurs années frustrantes, la fenêtre pour décrocher un titre semble désormais très étroite. Paul George n’est plus là, mais Kawhi Leonard et James Harden restent sous contrat jusqu’en 2027, malgré leur âge avancé.
Les performances restent solides : Harden a intégré le troisième cinq NBA en 2024-25, et Leonard a retrouvé les playoffs en pleine possession de ses moyens. En pleine forme en 2026-27, Lillard viendrait compléter ce duo avec une puissance de feu offensive supplémentaire, au sein d’un effectif déjà bien équilibré et l’un des meilleurs collectifs défensifs de la dernière campagne.
L’intérêt de Miami pour Damian Lillard remonte à plusieurs années. Lors de sa demande de transfert en 2023, la franchise floridienne figurait déjà parmi les favoris pour l’accueillir, avant de se faire devancer par Milwaukee. Cette fois, la réunification semble enfin possible.
Selon Tim Reynolds (Associated Press), le Heat étudie de nouveau le profil du meneur pour renforcer son effectif. Malgré un potentiel immédiat limité dans la course au titre, la franchise conserve de solides atouts : la stabilité d’Erik Spoelstra sur le banc, l’expérience de Tyler Herro et la puissance de Bam Adebayo.
En 2026-27, ce trio pourrait offrir à Lillard un environnement compétitif et un rôle central au sein d’un effectif encore en construction, mais ambitieux.
Un retour aux sources paraît envisageable. D’après Chris Haynes, Portland s’apprête à entrer dans la course pour récupérer son ancien leader.
Durant onze saisons dans l’Oregon, Damian Lillard a marqué l’histoire des Blazers : 25,2 points de moyenne, 6,7 passes décisives, 37,2 % à trois points, huit campagnes de playoffs. Parti en 2023 pour poursuivre le rêve d’un titre, Lillard n’a pas trouvé le succès escompté. Un retour dans la franchise de cœur permettrait de conclure cette carrière exceptionnelle là où tout a commencé.
À court terme, aucune prétention au titre ne semble envisageable dans l’Oregon. En revanche, la présence d’un vétéran de cette envergure au sein d’un groupe jeune (composé notamment de Donovan Clingan, Toumani Camara, Shaedon Sharpe et Scoot Henderson) offrirait stabilité, leadership et expérience.
Crédit photo : Jeff Hanisch-Imagn Images